Chateaubriand

Nuit de printemps .

Le ciel est pur, la lune sans nuage:
Déjà la nuit au calice des fleurs
verse la perle et l’ambre de ses pleurs;
aucun zéphyr n’agite le feuillage.
sous un berceau , tranquillement assis,
où le lilas flotte et pend sur sa tête,
je sens couler mes pensées rafraîchis
dans les parfums que la nature apprête.
Des bois dont l’ombre, en ces près blanchissants,
avec lenteur se dessine et repose,
deux rossignols, jaloux de leurs accents,
vont tour à tour réveiller le printemps
qui sommeillait sous ces touffes de roses.
Mélodieux, solitaire
jusqu’à mon coeur vous portez votre  paix!
Des près aussi traversant le silence,
j’entends au loin vers ce riant séjour,
la voix du chien qui gronde et veille autour
de l’humble toit qu’habite l’innocence.
Mais quoi ! Déjà , belle nuit, je te perds!
Parmi les cieux à l’aurore entrouverts,
Phébé n’a plus que des clartés mourantes,
et le Zéphyr, en rasant le verger,
de  l’orient, avec un bruit léger,
se vient poser sur ces tiges tremblantes.
Chateaubriand

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