Jean Lescure 1912 - 2005


A courir les saisons le vent ne s'use pas

          C'était comme une nuit au milieu du silence
          aucun regard pour marquer l'heure
          aucune main pour la fraîcheur
                 aucune source
          seule au creux de la paume
          un peu d'eau qui me regardait

A soleil rouge vent promis
à soleil vert la mort s'avance
longtemps longtemps pour que paraisse
à la pointe de tes doigts
l'aile calme d'un mouchoir

                 Le feu n'a pas raison du soir
                 paraissez ombres de la mort
                 de l'amour la maison garante
                 raconte le divin silence

Il y eut un moment
le printemps parut respirer
la peau des choses s'étonner

plus tard elles attendaient
encore que je leur parle
le silence n'était pas assez grand


                 Jardinières du jardin perdu
                 les mains échappent aux saisons

                                    Jean Lescure                         
                                        
in Feuilles de tremble

                              éditions Proverbe, 2001



http://editions-proverbe.pagesperso-orange.fr/Proverbe/Lescure%20bio.html

http://lieucommun.canalblog.com/archives/2008/04/01/12147438.html
Poèmes carrés
 http://ec-stexupery-courgains-72.ac-nantes.fr/spip.php?article323

http://pedroiy.free.fr/piweb/jeux/poeme_begue.htm
Poème pour bègue

http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/Jean-Lescure-les-beaux-silences-de-1968-3213808

http://www.bibart.org/lescure-jean

http://www.institutfrancais.com/fr/jean-lescure-le-poete-et-la-couleur-0

http://oulipo.net/fr/oulipiens/jl

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Lescure_%28%C3%A9crivain%29

Commentaires

Vu les sept derniers jours

Comme en Poésie - Les auteurs 2000 / 2015

Paul Eluard - Tout dire

Pablo Neruda 1904 - 1973

Charles Bukowski

Poésie ininterrompue - Eluard

Coquelicot - Guillevic

Pierre REVERDY Toi ou moi