Armand Robin 1912 - 1961



Mon pays

Je vous viens d'un pays en dedans des souffrances
Où je dois me créer grâce à mes créatures;
J'y possède depuis mon premier souvenir
Un cheval immobile qui mâche de biais
Son trèfle et j'y possède ce trèfle qui lui tire
En gamin sur les dents pour être enfin mangé.

Dans ce pays en dedans des souffrances,
Le chuchotis du Temps n'alourdit plus les branches,
Les mots tombent de moi, sans poids, plus nuls qu'un songe
Où jamais ne s'émut que le remous d'une ombre;
Trop imagés de mort pour n'être pas présages,
Mes héros délivrés m'ont laissé leurs blessures.

Dans ce pays en dedans des souffrances,
Voici ma joie, oui, joie, - semblable à ma torture:
J'y murmure très seul des silences plus ténus
Que moi-même ou parfois, triste plaisir trop pur,
Au paradis de l'art d'où nul ne revient plus,
Je poursuis sans nul but l'aventure des nues.

Seuls les jeux des oiseaux, des ruisseaux, des herbages,
M'aident lorsque je veux descendre en votre sang
Pour céder tous mes cris à l'amour des vivants,
(Oh ! pleurs, détruirez-vous d'eux à moi la distance ?)
À l'amour des passants, moi qui suis de passage
Et qui ne prétends plus qu'à mon trop haut tourment.

Et lorsqu'au sol enfin j'accède en égaré,
J'y suis contrebandier d'indicibles souffrances
En me cachant de tous je les porte au marché,
Contre elles dans un coin je demande en silence
De ce vin qu'il me faut pour ne pas trop pleurer,
Mais je n'insiste pas, je suis contrebandier.

Armand Robin Ma Vie Sans Moi, Pays (1ère partie) © Gallimard 

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Poesie-Gallimard/Ma-vie-sans-moi-suivi-de-Le-Monde-d-une-voix



http://armandrobin.org/ 



http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/robin/robinarmand.html 
Homme libre, follement libre, il se dresse contre les mesquineries du monde.
Atrabilaire, crachant plus fort que tous les crachements de ses radios, il se referme sur ses chers poètes étrangers. Il se contente de la tendresse de ses chats et de son écureuil. Se croyant persécuté il saccage les relations humaines.

Les véritables poètes vivent et créent en avance sur leur temps. (...) Aucune tactique, aucune stratégie, aucune ruse, aucune crainte de la pauvreté, aucun souci de la renommée. Sur tous les plans, une indépendance totale vis-à-vis de tout
 
(...)
 
l vivra à la fin de sa vie dans la misère et les saisies d'huissier. Arrêté par la police à cause d'une dispute avec des boulistes (!), il meurt le 29 mars 1961 à l' Infirmerie Spéciale du Dépôt, sans doute écumant de rage et d'humiliation, et après avoir été passé à tabac. En tout cas sans explication de la part de la police. Pour un anarchiste, mourir d'une bavure policière semblait une fatalité inéluctable. La plupart de ses papiers seront jetés par les déménageurs, son œuvre est presque perdue.
« D'où venait-il ? Bien sûr de la Bretagne, mais de l'éternité aussi, c'est la même chose » a dit son ami Henri Thomas.

Discret, humble, il laissa ses œuvres à l'Assistance sociale de l'histoire. Homme aussi ayant perdu toutes ses illusions en écoutant l'immense machine à décerveler, radio et télévision, mises en route par les hommes. Combats, malédictions, plaies et bosses rythmeront sa vie.

Les ténèbres nous environnent, hélas !

Robin est un homme irréductible, insoumis profondément. Il est une belle figure de l'homme qui ne se met pas à genoux, qui éructe sa liberté, qui est devenu le coquillage du monde. Il s'enferme aussi dans le silence et le mystère. Il était sans doute paranoïaque voyant des complots partout. Il en devenait détestable et perdait tous ses amis. Les quelques-uns qui lui restaient, il les « tapait » pour quelques sous. Il errait parmi les putes de son quartier à qui il lisait ses poèmes. Et ivre mort il allait se coucher parmi tous ses papiers répandus. Mélange d'Erik Satie et de Léautaud il semblait vivre dans les cartons de ses textes, avec des chats qui passaient en récitant ses poèmes.

Il foudroyait de ses colères, de son agressivité, notre pauvre planète. Presque clochardisé à la fin de sa vie, habitué des soupes populaires, il jurait sur tous et tout. Comme il ne s'aimait visiblement pas il ne pouvait aimer que les amis en papier, ses frères les écrivains lointains que jamais il n'aurait à rencontrer. Son anarchisme viscéral tournait à la misanthropie. Et pourtant l'utopie féconde d'une fraternité universelle le faisait vivre.

Il lui fallait communiquer, entendre toutes les voix de la terre, communiquer encore et toujours, traduire, communiquer à tout prix. Maladroit il l'était au delà de toute imagination, mais il se voulait ainsi :  « Je ne suis pas adroit, je suis droit ». Cela sera toujours sa devise

Seule l’âme solitaire est dialogue avec l’esprit de vérité

Le programme en quelques siècles


On supprimera la Foi
Au nom de la Lumière,
Puis on supprimera la lumière.
On supprimera l'Âme
Au nom de la Raison,
Puis on supprimera la raison.

On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la justice.
On supprimera l’Amour
Au nom de la Fraternité,
Puis on supprimera la fraternité.

On supprimera l’Esprit de Vérité
Au nom de l’Esprit critique,
Puis on supprimera l’esprit critique.
On supprimera le Sens du Mot
Au nom du sens des mots,
Puis on supprimera le sens des mots

On supprimera le Sublime
Au nom de l'Art,
Puis on supprimera l'art.
On supprimera les Écrits
Au nom des Commentaires,
Puis on supprimera les commentaires.

On supprimera le Saint
Au nom du Génie,
Puis on supprimera le génie.
On supprimera le Prophète

Au nom du poète,
Puis on supprimera le poète.
On supprimera l’Esprit,
Au nom de la Matière,
Puis on supprimera la matière.

AU NOM DE RIEN ON SUPPRIMERA L'HOMME ;
ON SUPPRIMERA LE NOM DE L'HOMME ;
IL N'Y AURA PLUS DE NOM ;
NOUS Y SOMMES.

Armand ROBIN , 1945. copyright "l'Anthologie de la poésie française du XXeme siècle (Poésie Gallimard, 2000),

Je me suis retiré

Je me suis retiré du néant
A peine.
Je suis presque sans rien sur le rivage.
La confiance, la foi, le courage
Je fis pour eux un effort d'insecte fervent
Des algues me couvraient,
Avec des coquillages je jouais.
Même quand je joue
Avec les branches qui me couvrent,
Je suis avec vous tous
Je suis votre peur de la mort.

© Gallimard

 http://blogs.mediapart.fr/blog/patrice-beray/290809/la-destinee-si-libertaire-darmand-robin
 Quand je pense à Armand Robin, j'ai toujours en tête ces mots de Françoise Morvan: «... une journée d'été dans un village de Bretagne : une dame évoque un poète anarchiste qui a vécu son enfance dans une ferme voisine. Après avoir fait le désespoir de sa famille, ce nommé Robin est allé mourir dans un commissariat de police et voilà pourtant qu'on édite ses poèmes».



Je ne suis qu'apparemment ici.
Loin de ces jours que je vous donne est projetée ma vie.

Malhabile conquérant par mes cris gouverné,
Où vous m'apercevez je ne suis qu'un étranger.
Gestes d'amour partout éparpillés
Je me fraye une voie isolée, désertée.

D'une science à l'autre j'ai pris terrier,
Lièvre apeuré sentant sur lui braqué
Le fusil savant et sûr de la destinée.
Aucune terreur ne m'a manqué

(L'étranger)

http://www.monde-libertaire.fr/portraits/16934-armand-robin-invisible-poete-anarchiste
  ... En 1945, Armand Robin adhère à la Fédération anarchiste et collabore jusqu’en 1955 au journal Le Libertaire. Figure importante du groupe du XVe arrondissement, il y fait la connaissance de Georges Brassens.
Sa définition de l’anarchie sera : être « purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque impliquer domination sur d’autres consciences ».
Arrêté le 28 mars 1961, il est conduit au commissariat de son quartier, puis à l’infirmerie du dépôt de la préfecture de police, et meurt le lendemain dans des circonstances qui n’ont jamais été élucidées.

Jean-Marie Sauvage, enseignant à l’École supérieure d’art et design Grenoble-Valence, qui présentera la vie et l’œuvre d’A. Robin

http://1libertaire.free.fr/arobin.html



 Avec l'âge, Robin devient alcoolique,encombrant, incontrôlable, inutile. C'est le naufrage. Il en sait peut être trop. Comme tous les agents doubles vieillissants, il mourra dans des conditions non élucidées à l'infirmerie du Dépôt de la police, à Paris, le 29 mars 1961. L'autopsie révèlera une cirrhose du foie et une hypertrophie cardiaque.

"On supprimera l’Âme
Au nom de la Raison
Puis on supprimera la Raison.
On supprimera la Charité
Au nom de la Justice
Puis on supprimera la Justice.
On supprimera l'Esprit
Au nom de la Matière
Puis on supprimera la Matière.
Au nom de rien on supprimera l'Homme ;
On supprimera le nom de l'Homme ;
Il n'y aura plus de nom.
Nous y sommes."
Armand ROBIN , 1945



http://www.florilege.free.fr/florilege/robin/

Il naquit dans une famille d’agriculteurs des environs de Rostrenen : sa langue maternelle était le breton. Après des études de lettres, il se lança avec frénésie pour l’étude des langues, parvenant à en comprendre une vingtaine. Il s’était particulièrement passionné pour le russe. Il employa ces connaissances pour traduire des poètes puis, à partir des années 1940, pour procéder à des écoutes de radios en langues étrangères.  
Il publia de ses propres écrits au début de la guerre à la NRF. Ce furent Ma vie sans moi, où ses propres poèmes apparaissaient aux côtés de ses « non-traductions », et Le Temps qu’il fait, épopée lyrique dans le paysage de son enfance. Aux alentours de 1942, il traversa une crise d’identité transparaissant dans de nombreux poèmes restés inédits jusqu’à sa mort. La libération le vit se mettre à dos le PCF, et notamment les écrivains officiels Éluard et Aragon.  
Sa fin a été mal élucidée : s’étant retrouvé à la rue suite à une série de fâcheux évènements, il trouva la mort dans une infirmerie de la Police.

Par la très pure lune aux nues mêlée,

Les printemps, les étés passeront ;
Toujours les paysans, les ouvriers danseront ;
Des fleurs par les jeunes gens seront jetées,
Des jeunes filles, flexibles plantes, seront aimées ;
Sous les astres indifférents le même drame sera joué.

Puis la commune mort sur nous tous dansera
Et pour toujours vainement nous attendrons
Que sur nous la lune aux nues se mêle,
Que les herbes soient mouvantes,
Que l’espace pèse,
Que les limites soient présentes.

Nous savons :
Un petit peu de bruit subsiste après nous :
Bruits de roseaux penchants, d’herbes hésitantes

Nous rêverons alors
Que nous eûmes,
Fuyants sous la lune,
Les nuages, les vents pour parents.

Ceux qui auront pensé, ceux qui jamais n’auront pensé,
Ceux qui furent couleur d’usine, ceux qui furent couleur de pré
Ceux qui furent château ceux qui furent chaumine
 Loin de la vue des nues connaîtront le même regret.

Pendant quelques ans
La même mort tous les atteindra
Nous avons troublé l’ordre avec nos rêves
L’espace a tout le temps pour se venger ;
Il nous couvre.

Armand Robin
 
Ultime trace d'Armand Robin
publication originale de cet artocle dans la revue Verso d'Alain Wexler
Qui a planté le chêne de la ferme de Gwaz-Kae ? Personne, sans doute : la forêt elle-même, ou les bois environnants, et les vents y ont pourvu. Un oiseau sans nom, sans histoire, mais inspiré, est un autre complice possible. Au commencement, il n'y a pas de creux, pas de cavité. Au commencement, le verbe est sans écorce, le verbe tourne sans témoin en lignes brutes, selon l'ordre d'un inexorable merveilleux. Le verbe assiège le silence : il est possible qu'un poète approche. L'arbre jeune fait son bois comme les autres, traverse ses premières saisons. Des insectes, des bêtes farouches le visitent au grand jour d'un mystère que le sens humain ne captera pas, du moins pas tout entier. On peut compter l'âge des paysages, le temps roulé des villages, combien d'horloges pourtant y suffiront, quand l'illusion de notre savoir se résume à des mots dont la poésie transperce le néant d'éphéméride? Faut-il que l'arbre s'ouvre ? Oui. Et il s'ouvre. Ou plutôt se creuse, invisiblement. Il croît et se creuse. Une loi étrange, nouvelle, semble le régir, dont les sentinelles ne détiennent pas le sésame. Et plus l'arbre se tend et s'élève vers le ciel, plus il se développe en branches et en feuilles, plus il se creuse. Le verbe découvre le vide dont il est l'œil et s'ouvre à sa rumeur appelante. Le silence laissera place.
Qu'est-ce que la pensée d'un chêne ? Peut-on le savoir ? Il faudrait s'approcher tout près, passer beaucoup, beaucoup de temps, l'oreille posée contre l'écorce, s'endormir peut-être, comme pour entendre à la toute fin la dernière vibration du gong. Le murmure d'un arbre multiplie le silence, le dédouble avec une force incomparable de tournoiement, de spires sifflantes où le temps cherche son seuil et sa propre fuite. Il y a un vallon, une pente assez douce qui descend vers un étang, une mare plutôt. Mais en haut, à quelques mètres, une ferme pas très grande, en gros moellons de granit, semble un dolmen ou un menhir presque fortuitement surgi de terre. Printemps des pierres. Le village de Plouguernével n'est pas loin, on entend très bien les cloches sonner, même quand le vent porte de l'autre côté. A quel moment l'enfant s'aperçoit-il que l'arbre n'est pas comme les autres ? A l'occasion de quel jeu découvre-t-il le secret ? Quelle Ariane ou quelle fée le guide vers ce piège béni ? Armand Robin - qu'on appelle aussi Vincent - se cache là des heures entières pour lire et échapper aux travaux des champs. C'est peut-être la trace la plus bouleversante de sa vie. Longtemps j'ai pensé que cet arbre n'existait pas. Puis Jean Bescond, le créateur du fonds Armand Robin à la bibliothèque de Carhaix, m'a fait visiter les lieux. Extraordinaire moment où l'on se sent en contact avec quelque chose de profondément présent et vivant, à travers le temps, dont le souvenir ne parvient pas à s'altérer. On vient rendre visite à l'ombre de Robin et c'est un arbre bouche fendue qui vous accueille, qui a aussi la force de vous maintenir dans son orbe magnétique.

Nous sommes en contrée celte. Selon une croyance les morts peuvent se réincarner en arbre. Le chêne de Gwaz-Kae abrite-t-il l'âme d'Armand Robin? Âme : anima. Plus tard on lit dans ses poèmes " Et l'âme, animale et sereine… ". Logique de l'esprit, commune à Rimbaud, dont il partage le sentiment profond de la langue, ainsi que l'intuition fondamentale d'une fraternité avec l'élément naturel. S'il y avait eu encore des loups dans le pays de Rostrenen, Armand Robin en aurait sans doute gagné l'affection ou la confiance, comme il quêtait celles des chevaux. Peu de temps avant sa mort il avait apprivoisé un écureuil (" sorcier écureuil ", comme il dit) qu'il appela " Goliath ". On ne retrouva que la cage vide. Ce n'est pas seulement une vie propre que Robin attribue à l'élément végétal, mais une âme et une pensée. Cet arbre creux, il est facile de l'associer, plus que symboliquement, à la matrice, au ventre maternel. Le plus troublant est que ce creux se soit ouvert au fil des décennies, c'est aujourd'hui une impressionnante faille qui fend pratiquement l'arbre en deux. Pour pénétrer quelle ombre ? Pour y contempler quel abîme de Voie Lactée ? Il semble que la lumière soit en instance de le traverser, de nous atteindre si nous nous risquons à l'entrée de son antre. L'arbre est refuge, élément maternel, il est lieu de source et de ressources. Mais, totem, il est aussi tension entre la terre et le ciel, il est arc bandé vers les forces toujours renouvelées de l'esprit. L'astre originel ne s'est pas interrompu, la vitesse que nous mesurons n'est qu'un moment de répercussion absolue.

L'enfant grandit et bientôt ne peut plus entrer dans l'arbre, le cycle de la connaissance intime est achevée. Il quitte la ferme et son vallon, l'arbre demeure, continue à pousser, le creux s'ouvre de plus en plus et un jour le bois craque, la faille s'ouvre et la lumière du jour s'y engouffre vertigineusement. Elle s'y engouffre mais n'en ressort pas. Elle nourrit l'arbre mystérieusement, le désigne centre d'un nouvel espace oraculaire. Comme une autre Dodone, haut lieu de l'oracle antique, et son bois sacré. Les prêtres entendaient dans le bruissement des feuilles, voyaient dans le tremblement des branches, le devenir et le sens des tumultes du monde. Le poète Brice Petit, dans " Le paysage de la langue " (éd. Grèges, 2006) évoquait ce rapprochement entre l'écriture et l'arbre-pivot de l'univers. La sève pourfend, bruit de lumière et alphabet des prémisses : ce sont aussi des mots que le temps visse dans l'écorce.

Dualité, ambivalence et ambigüité du signe : le caractère régressif est évident (l'arbre creux est comme une grotte), mais il faut aussi considérer que le trou en haut de l'arbre laissait passer ou plutôt tomber la lumière du soleil comme un éclair de foudre sur les pages du livre que l'enfant lisait. Ce retour au monde ancien, au monde interdit, n'a donc que les apparences de la morbidité. La réversibilité du geste constitue le passage initiatique pour apprendre à lire la persistance du monde originel, mémoire imminente. Ce mouvement profond, cette impulsion-réflexe d'enfant en quelque sorte traqué par des nécessités d'aliénation insupportables ouvre à une délivrance exigeante et secrète. Quand l'enfant levait la tête du livre, il était ébloui par le ciel et le soleil. Ceux qui le cherchaient et avaient l'idée de plonger la leur dans le trou de l'arbre n'y voyaient que du feu, un gouffre de ténèbres et d'écorce de plomb. Le chêne de Gwaz-Kae reste connu de peu de monde. Sa force d'attraction semble aussi inexpugnable que chargée d'un devenir imperceptible. Les mots de Robin n'y sont pas cachés, mais une de leurs sources continue d'y bruire dans la nuit et d'ouvrir une à une les pages lentes de l'arbre.


Éric Simon.

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