Louis Bouilhet 1822 - 1869
Mais les grives n'ont pas peur,
Et m'ont donné l'assurance
Que le fruit tient sous la fleur,
L'avenir sous l'espérance !
Les collines ont du thym ;
L'air est doux ; rien de la vigne ;
J'ai rencontré ce matin
Quatre pêcheurs à la ligne.
Hier, enfin, de l'ombre épris.
Je rôdais par les vallées,
Entre les gazons fleuris
Et les voûtes étoilées ;
A l'heure où le carnaval,
Escorté de cinq cents masques,
Défonce, au galop final,
La peau des tambours de basques;
Quand j'ai vu, sur un ruisseau,
Planer, tout blanc d'étincelles,
Le Silence, cet oiseau
Dont on n'entend pas les ailes!...
FESTONS ET ASTRAGALES
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Hyacinthe_Bouilhet
http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Louis_Bouilhet
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