Maelbeek - Pierre Warrant
Maelbeek
la bouche du métro
n’en finit pas de dévorer les vies
elle cherche le souffle de la bombe
le tic le tac de l’horreur
la bête immonde qui éclabousse
sur le trottoir de nos cauchemars
des fleurs déjà se fanent
des bougies se recueillent
des caméras déversent
ce que le monde est devenu
à deux arrêts d’ici
elles parlent toutes les langues
et portent la boule au ventre
ce qu’on explique pas
de cette plaie qui saigne
on se ressemble
on se rassemble
on tient la lampe allumée
on cherche l’eau qui nous apaise
et Pâques arrive comme par erreur
de balles et de baisers
il se fabrique son chemin
et puise jusqu'à nos larmes
cette chose que l’on recherche
l’amour et ce qui manque.
Pierre Warrant
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