Didier Pobel


« Les longs clowns maigres de l’automne partent sur leurs jambes de bois, creusées en flûtes, derrière des élans dérisoires. Leurs paupières se sont levées et, dès leur baluchon bouclé, ont pris le vent de six heures – sans ticket. Près : les labours font du silence, à l’inverse de la terre. Les mottes s'alignent comme les chaises au cirque. Quand l’âme du soir ocre y assiéra ses touches, le spectacle débutera. Les longs clowns maigres de l’automne seront déjà loin sur leurs jambes de bois dépassés par les cuivres des nuages. » Seront-ils nombreux ceux qui se souviennent de “L'Éternité ne dure que cinq minutes tous les jours”, chez Fagne, 1977





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Saison pour vivre ou pour mourir - Poème


Ce matin sur la terre l'automne est un chien noir avec au cou un peu de brume en taches claires et le lapin qu'il a levé dans le hallier courait comme un ciel d'été à l'instant où les orages en tenue grise ouvrent la chasse

C'est par le tremblement des pattes et de la langue qu'on sait si les saisons s'en viennent ou s'en vont mais cette palpitation dans le flanc d'une bête qui peut dire si la vie ou la mort y afflue?

Poème d'après le retour


En roulant tout à l'heure sous la pluie c'était la même encre noire et le même bruit que lorsque l'on tourne les pages d'un livre quand il pleut et qu'on lit pour s'abriter sous le silence


dans la cuisine en automne avec à la fenêtre un arbre noir qui tangue comme un vieil encrier dans lequel une plume cherche un mot impossible pour finir le poème d'un retour sous la pluie
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